Pour soutenir et accélérer l’émergence de technologies innovantes, BioValley France est chef de file dans la structuration de la filière française des organes sur puce.
BioValley France a commencé à s’intéresser à la thématique des organes sur puce (OOC) au printemps 2018. Son premier objectif, avec les donneurs d’ordre que sont les grands groupes, pharmaceutiques ou dermo-cosmétiques, était d’identifier et de définir un besoin commun actuellement peu ou non proposé par les offres des biotechs et plus généralement des acteurs en santé (universités, instituts de recherche…). L’objectif est de faire émerger un projet structurant qui répondra à ce besoin exprimé.
Après une 1ère réunion avec plusieurs grands groupes français, un nombre conséquent de biotechs a rejoint le groupe de réflexion. Il a ensuite été complété par de nombreuses équipes de la recherche publique.
Suite aux différentes rencontres et discussions qui ont pris place depuis la première réunion de septembre 2018, un deuxième objectif partagé par tous et par toutes s’est rapidement imposé : « structurer la filière OOC en France ». Un annuaire dédié, symbolisant la 1ère étape de cette structuration, a ainsi été créé.
Les organes sur puce sont des cellules cultivées souvent en trois dimensions in vitro combinées à des technologies telles que la microélectronique, la microfluidique et les nanocapteurs. Ils permettent de reconstituer des tissus et des organes miniatures modélisant la physiologie et les pathologies humaines.
Le concept d’organes sur puce est né il y a environ 10 ans des progrès convergents de l’ingénierie tissulaire, de la microfluidique, de la fabrication de semi-conducteurs et des avancées en production et techniques de culture de cellules humaines. Ces modèles ont pu voir le jour grâce à des scientifiques qui ont eu l’idée de combiner ces différentes technologies pour produire de nouveaux modèles in vitro. À partir de différentes cellules primaires humaines, lignées cellulaires ou cellules dérivées de cellules souches, ces organes peuvent être utilisés, isolés ou encore associés à d’autres organes, en milieu statique ou circulant.
Ils sont conçus pour récapituler les différents signaux cellulaires et extracellulaires – moléculaires, structurels et physiques – que nous trouvons in vivo pour un système d’organe donné.
Le potentiel de ces modèles, également définis comme des « systèmes microphysiologiques », a particulièrement attiré les groupes de recherche, les biotechs ainsi que les sociétés pharmaceutiques. En effet, cette technologie des organes sur puce est une approche prometteuse pour la découverte et le développement de nouveaux médicaments, mais aussi pour la compréhension des mécanismes physiologiques de certaines pathologies. En comparaison aux modèles classiques de culture cellulaire et aux modèles animaux, les organes sur puce représentent un réel bon en avant et répond parfaitement aux enjeux de santé de demain.
Véritable facilitateur dans la reproduction du fonctionnement des organes, ce concept est considéré comme un réel mimétisme de notre corps.
Ses utilisations actuelles ou envisagées sont diverses et grandement encourageantes :